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Herbert Walker Bush est né le 12 juin 1924 à Milton
(Massachusetts) d'un père banquier, Prescott Sheldon Bush,
sénateur du Connecticut de 1952 à 1963, et de Dorothy
Walker. Le sénateur Bush était un républicain modéré,
partisan du président Dwight Eisenhower et farouche
opposant à la « chasse aux sorcières » du sénateur Joseph
McCarty qui cherchait à purger radicalement les Etats-Unis
du communisme dans le contexte de la guerre froide.
George Bush
grandit au sein du domaine familial avec sa soeur et ses
trois frères à Greenwich, une banlieue cossue de New York
dans le Connecticut où il est inscrit à l'école Country
Day. Plus tard, il est mis en pension à la Phillips
Academy d'Andover (Massachusetts), l'une des meilleures
écoles privées du pays. Diplômé, il est reçu à la célèbre
université de Yale, mais l'entrée en guerre des Etats-Unis
dans le second conflit mondial suspend ses études puisqu'à
dix-huit ans, George Bush s'engage dans l'U.S. Navy, ce
qui fait de lui le plus jeune pilote
de l'aéronavale américaine.
Il
est donc le dernier président des Etats-Unis à s'être
battu pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 2 septembre
1944, au cours d'une des cinquante-huit missions que le
jeune Bush effectua dans le Pacifique, son Avenger est
abattu au-dessus de l'île de Chichi Jima. Alors que ses
deux coéquipiers sont tués dans l'attaque, il parvient à
se parachuter de son avion en feu. Quatre heures plus
tard, il est repêché par l'équipage du sous-marin
américain U.S.S.
Finback
qui patrouillait dans la zone, lui évitant ainsi de périr
en plein océan ou d'être capturé par les Japonais. Décoré
de la Distinguished Flying Cross, George Bush est
démobilisé.
Le 6 janvier 1945,
quelques mois avant la fin de la guerre, il épouse Barbara
Pierce
de Rye (New York) née le 8 juin 1925 et fille de Pauline
et Marvin Pierce, directeur de la maison d'édition McCall
Publishing Compagny. En 1948, après trois années
brillantes à Yale, George Bush est major en économie et
intègre Phi Beta Kappa. Il est également capitaine de
l'équipe universitaire de base-ball et membre de la
confrérie secrète Skull and Bones.
La fin de ses
études correspond à son départ de la Nouvelle-Angleterre
pour le Texas, dans la ville de Midland, après qu'il eut
refusé un poste dans la firme de son père. Il travaille
initialement pour la société Dresser Industries avant de
participer à la création de la compagnie pétrolière Zapata
Petroleum en 1953, dont la dénomination sociale est
inspirée du film Viva
Zapata !
interprété par Marlon Brando. George Bush est le président
de la filiale Zapata Off-Shore devenue indépendante en
1958. Huit ans plus tard, en 1966, il vend ses actions et
tire un important profit de ses affaires dans le monde du
pétrole texan. Son épouse Barbara lui donne six
enfants
: George
Walker,
Robin (décédée à l'âge de trois ans en 1953 des suites
d'une leucémie), John (dit Jeb), Neil, Marvin et Dorothy.
Argent gagné et
famille faite, « Poppy » (le surnom de Bush) est
à son tour contaminé par le virus de la politique. En
1962, il se tourne vers le parti républicain, pratiquement
inexistant dans le Sud au début des années soixante.
Président de la section républicaine du comté de Harris,
George Bush se lance dans la campagne sénatoriale de 1964
mais échoue face au candidat démocrate sortant Ralph
Yarborough. Après cet échec, il tente de nouveau sa chance
en 1966 à la Chambre
des représentants
dans la septième circonscription de Houston. Il est élu et
devient le premier républicain à représenter la cité
texane. Réélu en 1968, il persuade son ami James Baker,
qui votait démocrate comme tous les blancs du Sud à
l'époque, de passer dans le camp républicain.
Comme son père,
George Bush se classe de
facto
parmi les modérés pragmatiques. A la chambre basse, il
vote en faveur du Voting
Rights Act
prévoyant l'abaissement à dix-huit ans de l'âge requis
pour la majorité électorale. D'autre part, il approuve la
suppression de la conscription, soutient la politique
vietnamienne du président Richard Nixon et repousse le
projet de transport aérien supersonique.
En 1970, il
cherche de nouveau à entrer au Sénat, en pensant sans
doute qu'il sera une nouvelle fois opposé à son vieux
rival Ralph Yarborough, mais le candidat adverse est
finalement Lloyd Bentsen, un démocrate mesuré. Incapable
de se démarquer idéologiquement de son concurrent, Bush
est battu. Cependant, à cette occasion, son ami James
Baker se révèle un formidable organisateur de campagne.
En attendant,
George Bush n'a plus aucune fonction élective. Pourtant,
le sacrifice d'une réélection facile à la Chambre des
représentants au profit d'une campagne sénatoriale risquée
n'a pas été vain puisque George Bush est récompensé en
étant nommé représentant permanent des Etats-Unis auprès
des Nations
unies
par le président Richard Nixon. Le Sénat confirme
unanimement Bush en février 1971 malgré son manque
d'expérience en politique étrangère. A New York, il expose
le projet d'une force internationale visant à garantir la
paix au Proche-Orient. Il réduit également la part
américaine dans le budget de l'organisation internationale
et s'oppose à ce que le régime communiste de Pékin occupe
le siège de la Chine, au détriment du gouvernement de
Taiwan.
Au début de
l'année 1973, le président Nixon demande à George Bush de
diriger le parti républicain, juste avant que n'éclate
véritablement le scandale du Watergate. Durant cette
période désastreuse pour le Grand Old Party, Bush est dans
l'oeil du cyclone. Il rappelle constamment aux
journalistes que les commanditaires présumés du
cambriolage de l'immeuble du Watergate sont d'anciens
membres du comité pour la réélection de Nixon en 1972 ou
des conseillers de la Maison Blanche et que, par voie de
conséquence, le parti républicain ne saurait être impliqué
dans cette affaire. De surcroît, il défend le président
mais finit par lui conseiller de démissionner dans une
lettre du 7 août 1974 à la lumière des derniers éléments
de l'instruction judiciaire qui ne laissent subsister plus
aucun doute sur la culpabilité de Nixon. Le 8, le
président des Etats-Unis renonce à ses fonctions.
Le nouvel occupant
de la Maison Blanche, Gerald Ford, offre à George Bush un
choix d'ambassades, Paris et Londres faisant partie des
possibilités. Il décide finalement de prendre la tête du
bureau de liaison américain en République populaire de Chine.
Les quatorze mois passés aux antipodes, entre 1974 et
1975, contribuent aux développement des relations entre
les deux pays. Accessoirement, Bush fait connaissance avec
Deng Xiaoping, le futur numéro un chinois.
En
1975, le président Ford rappelle George Bush aux
Etats-Unis afin de lui confier une charge délicate : la
direction de la CIA. En effet, les services secrets
américains ont été éclaboussés par l'affaire du Watergate.
George Bush va donc s'employer à moraliser l'agence et
délimiter clairement ses prérogatives.
1976 : les
républicains cèdent le pouvoir aux démocrates. Jimmy
Carter est le nouveau président élu. Bush se retire,
temporairement, de la vie publique et devient président de
la First National Bank de Houston.
Avec cette
carrière exceptionnelle qui plaide pour lui, sa fortune
personnelle acquise au Texas et ses origines de la
Nouvelle-Angleterre, il peut prétendre à la magistrature
suprême. En mai 1979, il se lance officiellement dans les
primaires républicaines de 1980 face à Ronald Reagan qu'il
considère comme un vieil acteur réactionnaire et dont le
programme économique tient de la « magie
vaudou. »
Après avoir remporté l'Iowa, première étape du calendrier
électoral, il s'incline dans la primaire-clé du New
Hampshire. James Baker intervient pour indiquer à son ami
que Reagan est populaire et va remporter l'investiture du
parti. Aussitôt, George Bush se rallie au « Grand
communicateur ». Ce dernier envisage alors de
demander à l'ancien président Gerald Ford d'être son
colistier, mais cette combinaison aurait probablement
conduit à un exécutif bicéphale. C'est pourquoi le
gouverneur de Californie choisit George Bush, conférant
ainsi au ticket républicain une image de modération et lui
ajoutant l'atout de l'expérience en politique étrangère.
Déçus par la présidence Carter, les Américains votent
massivement pour Ronald Reagan le 4 novembre 1980. George
Bush sera donc vice-président
pendant les huit années à venir (les deux hommes sont
reconduits le 6 novembre 1984).
Entre
1981 et 1989, le vice-président Bush visite plus de
soixante-dix nations en qualité de représentant de
l'administration Reagan, exposant la politique des
Etats-Unis aux gouvernements étrangers, ce qui lui permet
de nouer des contacts utiles partout dans le monde. Il
participe à des cérémonies officielles, mène une lutte
contre le trafic de drogue dans le sud de la Floride, le
crime et le terrorisme. Il assure également un court
intérim de vingt-quatre heures à la tête du pays lorsque
Reagan est la cible d'un attentat le 30 mars 1981, mais
aussi le 13 juillet 1985 lors d'une intervention
chirurgicale nécessitant une anesthésie générale de
l'ancien acteur devenu président.
George Bush se
lance une nouvelle fois dans la campagne présidentielle le
12 octobre 1987. Nombreux sont ceux qui le considèrent
comme l'héritier de Ronald Reagan en raison de sa dévotion
pendant les huit années passées à la vice-présidence.
Après des débuts hésitants, il gagne au New Hampshire et
rafle les importants Etats du Sud, écartant de son chemin
le sénateur du Kansas Robert Dole et le pasteur
fondamentaliste Pat Roberson. Puis il sélectionne le
sénateur de l'Indiana Dan Quayle comme colistier. Cette
décision provoque un tollé que George Bush ignore en
confirmant son choix. Le 18 août 1988, à l'occasion de la
convention
républicaine
organisée à la Nouvelle Orléans (Louisiane), il est
investi pour défendre les couleurs de son parti dans la
course à la Maison Blanche. La campagne présidentielle de
1988 est jugée comme l'une des plus négatives de
l'histoire américaine. Au final, Bush l'emporte largement
le 8 novembre 1988 sur le candidat démocrate Michael
Dukakis, gouverneur du Massachusetts, avec 54 % des voix
(426 Grands électeurs) contre 46 % à Dukakis (111 Grands
électeurs). A 64 ans, George Herbert Walker Bush devient
le 41e
président
des Etats-Unis.
C'est le premier vice-président en exercice depuis Martin
van Buren en 1836 à accéder au sommet de l'exécutif
américain à l'issue d'une élection.
La
main gauche posée sur la même Bible que celle utilisée par
George Washington deux siècles auparavant, il prête serment
le 20 janvier 1989, à midi, au pied du Capitole. Dans son
discours d'investiture, le nouveau président se fixe comme
objectif de « donner
à l'Amérique un visage plus humain, au monde une nature
bienveillante. »
En outre, George Bush plaide pour la réconciliation
nationale et la fin de la politique partisane, conscient
de devoir composer avec une législature - la 101e -
contrôlée par les démocrates. Néanmoins, il ne sera pas
toujours en mesure d'éviter la confrontation.
Sur le plan
national, le président Bush doit affronter l'énorme
déficit budgétaire laissé par son prédécesseur. En 1990,
un compromis est trouvé avec le Congrès aux fins de
réduire les dépenses fédérales tout en augmentant
légèrement les impôts. Furieux, les républicains
conservateurs, adeptes des baisses de prélèvements fiscaux
de Ronald Reagan, font échouer le projet et lâchent le
président qui doit renégocier d'urgence - en raison de la
situation dans le golfe persique - un accord avec les
démocrates désormais en position de force pour faire
passer plus de dépenses publiques et davantage de taxes.
Cet épisode porte un grand coup à la crédibilité de George
Bush qui doit revenir sur sa promesse électorale de ne pas
augmenter la pression fiscale, le fameux « lisez
sur mes lèvres : pas de hausse d'impôts »
(read
my lips: no new taxes).
Le taux de confiance des Américains en leur chef d'Etat
accuse une chute spectaculaire de dix-neuf points d'après
un sondage Washington
Post/ABC News.
En 1992, les taux
d'intérêt et l'inflation enregistrés sont les plus bas
depuis des années, mais le chômage touche 7,8 % de la
population active soit près de neuf millions d'individus,
un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis 1984. Pour
lutter contre ce mal, George Bush contresigne une loi
octroyant une aide supplémentaire aux personnes à la
recherche d'un travail. Il essaye aussi de faciliter la
création d'emplois en augmentant les exportations. Le but
de son voyage en Asie en janvier 1992 est d'ouvrir
davantage les marchés de ce continent aux produits
américains. Cependant, les concessions, japonaises par
exemple, sont minces. Le président Bush proposa d'autres
plans pour redresser l'économie, mais l'impasse dans les
discussions avec le Congrès enlisait de nombreuses
initiatives. A la fin de l'année 1992, on compte
trente-cinq vétos présidentiels.
Le gouvernement de
George Bush réforme le droit civil en faveur des personnes
handicapées avec le Americans
with Disabilities Act
du 26 juillet 1990. De plus, il accroît les crédits
impartis à l'éducation et la protection de l'enfance. Dans
un souci de sauvegarde de l'environnement, il fait adopter
le Clean
Air Act
le 15 novembre 1990 qui, comme son nom l'indique, est
destiné à préserver la qualité de l'air en luttant contre
la pollution.
En ce qui concerne
son pouvoir de nomination, le président Bush a eu
l'occasion de désigner deux juges à la Cour suprême (David
Souter et Clarence Thomas), trente-sept juges d'appel et
cent quarante-huit juges de district. De même, il a
légèrement modifié la composition de son gouvernement.
Afin de satisfaire
aux exigences du commerce international, l'administration
Bush introduit le concept de marché commun avec le Canada
et le Mexique cristallisé par l'Accord de libre-échange
nord-américain (ALENA)
conclu le 13 août 1992.
Le
vrai domaine de prédilection de George Bush est la
politique étrangère. Il avait déjà une très grande
expérience en la matière avant son entrée en fonction et a
eu l'opportunité de tisser un réseau d'amitiés influentes
à travers le monde au fil des ans. Ce faisant, les
Etats-Unis ont connu de très nombreux succès sur la scène
internationale pendant son mandat.
Le 20 décembre
1989, le président Bush autorise une brève intervention
militaire de quatre jours au Panama baptisée « Juste
cause ». Plus de vingt-cinq mille hommes sont envoyés
pour y démettre et arrêter son homme fort, le général
Manuel Noriega, impliqué dans divers trafics de drogue et
menaçant le canal, encore sous contrôle américain. En
1990, il parachève l'effort de Reagan lorsque les
sandinistes perdent les élections générales au Nicaragua.
L'hiver 1989-1990
est marqué par la fin de la domination de l'Union
soviétique sur les démocraties populaires d'Europe de
l'Est. La chute
du mur de Berlin
dans la nuit du 9 au 10 novembre illustre parfaitement une
certaine conception de la diplomatie. En se montrant
prudent, George Bush écarte une éventuelle action
militaire de l'URSS. Selon l'ancien président américain, « danser
sur le mur aurait jeté de l'huile sur le feu. »
Par ailleurs, il adhère immédiatement à la perspective
d'une Allemagne
unifiée
et convainc Mikhaïl Gorbatchev d'accepter l'intégration de
l'intégralité de la République fédérale au coeur de
l'OTAN.
Il participe au
démantèlement de l'apartheid sud-africain en rencontrant,
séparément, le président Frederik de Klerk et Nelson
Mandela. Le 10 juillet 1991, le président américain lève
les sanctions frappant l'Afrique du Sud.
L'invasion
du Koweït par l'Irak constitue la principale crise durant
la présidence Bush. Le Koweït, petit Etat vulnérable du
Moyen-Orient, détient à lui seul 10 % des réserves
mondiales de pétrole. Naturellement, l'intérêt des
Etats-Unis implique de maintenir l'équilibre des forces
dans la région. Saddam Hussein le sait mais il ordonne
malgré tout à ses troupes de franchir la frontière le 2
août 1990. Selon toute vraisemblance, le dirigeant irakien
a jugé que les Américains n'interviendraient pas
directement dans un conflit local après la traumatisante
déroute subie au Viêt-nam deux décennies plus tôt. Les
talents de diplomate de George Bush et ses nombreuses
relations dans le monde lui permettent de forger la plus
grande coalition de pays, engageant environ cinq cent
mille soldats contre les forces de Saddam Hussein. Après
avoir obtenu le feu vert du Congrès et l'aval des Nations
unies, le président Bush lance l'opération « Tempête
du désert »
dans la nuit du 16 au 17 janvier 1991, entraînant le
retrait irakien et la libération
du Koweït, cent heures après le déclenchement de
l'offensive terrestre. Sa popularité atteint alors son
paroxysme puisqu'un sondage le crédite de 91 % d'opinions
favorables, un record.
Après la victoire
de l'alliance dans la guerre du Golfe, George Bush évoque
un « nouvel
ordre mondial »
susceptible de régir le monde de l'après-guerre froide. Le
Conseil de sécurité des Nations unies aurait alors joué un
rôle prédominant dans les relations internationales.
Toutefois, l'implosion de l'Union soviétique suite au coup
d'Etat manqué du 19 août 1991 rend cette notion caduque
puisque les Etats-Unis sont désormais l'unique
superpuissance.
Profitant de la
dynamique induite par le dénouement de la crise dans le
golfe persique, le président Bush réunit Israéliens et
Palestiniens en vue de discussions relatives à la
situation au Proche-Orient lors de la conférence de paix
de Madrid en octobre 1991. Enfin, il négocie et signe des
traités de réduction des armements stratégiques avec
l'Union soviétique (START I
et II, respectivement signés en 1991 et 1993).
Bien
que sa popularité eût été très grande au lendemain de la
guerre du Golfe, George Bush n'est pas réélu en 1992 pour
un second mandat à la tête des Etats-Unis. Cette gifle
électorale est due au fait que le président Bush n'est pas
parvenu à démontrer aux classes moyennes américaines que
le marasme économique touchait à sa fin, en dépit de la
multiplication des signes de reprise. Il n'a pas non plus
été en mesure de se défaire de l'image équivoque qu'une
grande partie de l'opinion publique avait de lui ; celle
d'un président dont la passion pour les affaires
internationales lui a fait oublier les problèmes internes.
Parallèlement, Bill
Clinton,
gouverneur de l'Arkansas et candidat démocrate dans la
course à la Maison Blanche, a mené une excellente
campagne, exploitant à merveille ses dons charismatiques.
Le 3 novembre 1992, Clinton recueille 43 % des suffrages
exprimés, Bush 38 % et le troisième candidat Ross Perot 19
%.
Après son départ
de la Maison Blanche, George Bush ne critique que très
rarement son successeur. Deux de ses fils prennent le
relais en politique. L'aîné George Walker est le 43e
président
des Etats-Unis
(de 2001 à 2009) et son frère Jeb gouverneur de l'Etat de
Floride (de 1999 à 2007). George Bush résident de Houston
(Texas) et de Kennebunkport
(Maine) durant l'été profite alors d'une retraite sereine.
Le 30 novembre
2018, en fin de soirée, George Herbert Walker Bush
s'éteint paisiblement après 94 années d'une longue et
remarquable vie. Il repose auprès de son épouse Barbara -
disparue quelques mois plus tôt à 92 ans le 17 avril 2018
- et de leur fille Robin (morte en 1953), au milieu d'un
discret espace vert spécialement aménagé sur le site de la
George
Bush Presidential Library and Museum à College
Station (Texas).
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